07/02/2007

La Convention de Paris

Par Mister et Miss Terre de Paris

Voilà, elle a été signée hier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Elle est signée, et à Paris. La capitale peut aujourd’hui résolument se revendiquer comme celle de la patrie des droits de l’homme. En 1979, sur toile de fond de dictature argentine et de la disparition forcée de milliers de personnes, la France proposait une résolution devant l’Assemblée générale des Nations unies. Après 26 ans de négociations, Marta Ocampo de Vasquez, est heureuse. La présidente charismatique des Mères de la Place de mai, a gagné. Une victoire aussi pour Louise Arbour, la Haute Commissaire aux Droits de l’homme des Nations unies et Jakob Kellenberger, le président du CICR. Oubliées les années noires de la dictature argentine. La convention signée, hier, au quai d’Orsay, résonne comme un appel pressant aux Etats-Unis puisque la guerre globale contre le terrorisme intègre de facto dans sa doctrine les disparitions forcées. Guantanamo est un bon exemple… Désormais, toute personne doit pouvoir savoir ce qu’est devenu l’un de ses proches disparus. A ceux qui le détiennent de se conformer à ce que dit le droit. Philippe Douste Blazy a même mis de la vigueur dans son propos : Désormais criminalisée et dans certaines circonstances caractérisées comme crime contre l’humanité, la disparition forcée sera passible des peines les plus lourdes prévues par la loi. Aucune dérogation, aucune exception, même en temps de guerre, ne pourront exonérer ses auteurs de leurs responsabilités.

Pour Elena Alfaro, 54 ans, rescapée des geôles secrètes argentines et récemment décorée par la France de la Légion d’honneur, la signature de cette Convention est une étape cruciale mais le combat pour la dignité humaine et le droit de savoir des familles continue.

Pour Paris Croque Note, son interview ici :


Aucun commentaire: