26/01/2007

Sarah

Par Mister de Paris

Sous le Pont Mirabeau coule la Seine et nos amours… Certes Apollinaire, certes, mais elle coule aussi sous d’autres ponts. Le Pont-au-Change par exemple, elle y passe aussi. Certes il est moins joli que mon préféré, le Pont-Marie, mais remplit convenablement sa fonction de lien entre l’Ile de la Cité et la rive droite de la Seine. Et rive droite, que trouve-t-on ? La Place du Châtelet flanquée de ses théâtres jumeaux : Celui de la Ville et celui du Châtelet. Ils datent des années 1860 et signent la volonté du Baron Haussmann de mettre un peu de culture dans l’architecture un chouya martiale qu’il nous a laissé. Sarah Bernhardt, hante encore les coulisses et les loges du Théâtre du Châtelet. Elle est là, la Divine. Elle est là, mais pas pour ses immenses talents de comédienne. Elle est là parce qu’en 1871, elle y créa, à 26 ans, une ambulance, pour secourir les parisiens blessés, ceux de la Commune. Un hôpital dans un théâtre et la Voix d’Or qui joue Florence Nightingale. Sacrée Sarah. Quand on lui coupa une jambe (pour raison médicale, je vous rassure), à 70 ans passés, elle continuait à jouer. Assise. Ecoutez-là : Sous le Pont Mirabeau, coule la Seine et nos amours, faut-il qu’ils s’en souviennent, la joie venait toujours après la peine

Aucun commentaire: