18/01/2007

Frustrum

Par Mister de Paris

Dans sa bruinasse de janvier, le boulevard Raspail est à pleurer. Belle occasion de s’y arrêter, au 261, pour être précis.

Sic transit gloria Mundi… Jugez plutôt : il y a un aigle, prisonnier d’un pylône électrique qui bat des ailes au-dessus d’une mare de pétrole sur laquelle émerge un lingot d’or, le tout dans un bruit infernal de claquements haute tension, c’est pas du Pierre Perret, mais du Gary Hill, un artiste made in USA, qui fait dans le monumental.

C’est à la Fondation Cartier, jusqu’au 4 février. Frustrum (le nom de l’oeuvre), est assez rigolo, cinq minutes (je plains les l’hôtesses supportant à longueur de journée, l’infernal boucan du rapace impuissant dont l’air con est très bien imité). Remplaçons aigle par faucon. Qu’observons-nous ? : Bush en prédateur de pétrole irakien encarcané dans un pylône électrique parce que l’ère de l’huile de pierre s’achève, que la croisade est perdue, que le climat se réchauffe, que l’électricité, nucléaire ou solaire vaincra … Oui je sais, je ne suis point grand amateur d’art moderne mais voilà ce que m’inspire cette vidéasterie. Un plaidoyer de Démocrate, un bon point pour Al Gore, un moindre mal.

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