16/01/2007

Saint-Sulpice, 17 janvier…

Par Mister de Paris

Le Da Vinci Code est un peu passé de mode, usé jusqu’à la corde et c’est tant mieux. Le roman lessive de Dan Brown suivi de son adaptation cinématographique (où je n’ai jamais vu autant de comédiens s’ennuyer), s’en est allé. Et c’est vraiment tant mieux. Les délires, eux, perdurent. Depuis l’abbé Saunière, depuis Rennes-le-Château et son fumeux trésor audois, depuis les parchemins bricolés de toutes pièces dans les années 60 pour servir la cause paranoïaque de quelques allumés nazillons comme Pierre Plantard (dernier patron « connu » du Prieuré de Sion et descendant direct de la race mérovingienne !), depuis Otto Rahn, aussi, médecin du IIIème Reich, envoyé par le Führer en pays cathare en 1937 pour « prouver » une filiation spirituelle entre nazisme et manichéisme des chrétiens primitifs. Le livre de Rahn «Croisade contre le Graal » est toujours en vente en librairie (sans avertissement aucun de l’éditeur sur l’intention de l’auteur) et reste le best seller de tous les hystéros ésotériques nourri au sein de la légende de Parcifal.

Et au milieu de tout ça ? Saint Sulpice, l’église, le nœud du mystère, comme nous l’a fort lourdement expliqué Dan Brown : le gnomon symbolisant le méridien de Paris qui à un poil près passe aussi par Rennes-Le-Château… Aujourd’hui, 17 janvier, solstice d’hiver, quelques inquiets iront déambuler comme chaque année dans l’église. Pourvu qu’il fasse beau et que le soleil puisse vitrailler de tâches de couleur quelques mystérieuses statues. Amis, je vous préviens, moi aussi, je m’y suis mis, moi aussi je participe désormais à la recherche du Graal ; dans Paris, c’est pratique.

Ma première trouvaille, je vous la livre, elle est de taille, évidente comme un Da Vinci Code planté au milieu d’une tête de gondole : l’église Saint-Sulpice se trouve à deux pas de la rue de… Rennes ! Si c’est pas un signe, ça ? Et alors, qu’est ce qu’il fait marrer les bretons de Montparnasse !

Aucun commentaire: