15/04/2007

Le centre Pompidou



Par Miss Terre…

Il scandalise les parisiens. Il amuse les touristes. Il offre son parvis aux saltimbanques. Il offre sa bibliothèque aux étudiants. Cette même bibliothèque étire sa file d’attente sur des dizaines de mètres de trottoir. Il montre ses entrailles, exhibe ses tuyaux, affiche les milliers de visiteurs qui s’agitent dans ses tubes transparents comme autant de globules rouges. Dans son ventre, il abrite le portrait de son père. Un président mort prématurément, Georges Pompidou. On l’aime ou on le déteste (le centre comme le président, bien que du président, nous n’ayons gardé qu’un lointain souvenir). Finalement, on s’y habitue. Il se fond dans le décor, taille une place à ses appendices multicolores au creux des pierres hausmaniennes. Certains l’appellent Beaubourg, en souvenir du passé, en souvenir du village Beau Bourg au 11ème siècle dont ils ne se souviennent même pas. D’ailleurs, à cet époque déjà, le village, en fait insalubre, était ainsi ironiquement nommé car il n’était fréquenté que par la fange de la populasse, brigands, prostituées, détrousseurs… Mais qui donc a bien pu évoquer la théorie de l’histoire cyclique ?

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